Le droit de la famille est une branche du droit privé qui régit les relations juridiques entre les membres d'une famille. Il recouvre un large éventail de situations relatives à la filiation, au mariage / pacte civil de solidarité / concubinage, à la garde des enfants faisant suite à la séparation de leurs parents ou encore aux droits et devoirs des membres de la famille vis-à-vis de leurs ascendants ou descendants.
Le droit de la famille a vocation à régir :
Les règles afférentes à la garde des enfants après une séparation doivent respecter le principe fondamental de l'intérêt supérieur de l'enfant. Cela implique une prise en compte des besoins émotionnels, physiques et psychologiques de l'enfant, ainsi que de son bien-être. En France comme dans de nombreux autres pays, les décisions concernant la garde des enfants sont prises en fonction de ce principe et en tenant compte des circonstances particulières de chaque famille, notamment de la situation matérielle et financière de chacun des parents.
Le droit de la famille traite également de la fixation des droits de visite et d'hébergement qui peuvent accordés aux grands-parents dans l'intérêt de l'enfant. Ce domaine fait l'objet de règles légales et jurisprudentielles spécifiques qui ne seront pas abordées ci-après.
En cas de conflit ou de désaccord entre les parents, le juge aux affaires familiales prendra en compte plusieurs facteurs pour décider de la garde :
Pour les enfants en bas âge, la garde principale est souvent attribuée à la mère, sauf si des circonstances particulières justifient autrement.
La qualité des liens affectifs entre l'enfant et chaque parent sera également un facteur décisif. Le juge cherchera à préserver la relation de l'enfant avec les deux parents, sauf si l'un des parents représente un danger pour l'enfant.
Un jugement peut favoriser la garde alternée si les parents sont capables de bien communiquer et de mettre en place des arrangements pratiques pour l'enfant. En revanche, si les parents sont en conflit constant, le juge peut privilégier une résidence chez l'un des parents.
Le juge s’intéressera aussi aux conditions de vie de l'enfant, à savoir si le logement est adapté et si chaque parent peut offrir un environnement stable et sécurisant.
À partir d'un certain âge (généralement 12 ans), l'enfant peut exprimer une préférence quant à son lieu de résidence. Cependant, cette préférence n'est pas décisive et le juge tiendra compte du contexte global.
Le parent chez qui l'enfant ne réside pas principalement a généralement des droits de visite et d'hébergement. Cela peut prendre plusieurs formes :
Dans tous les cas, l’objectif est de garantir que l'enfant puisse entretenir des relations équilibrées et régulières avec les deux parents, sauf si des circonstances particulières (violence, négligence, etc.) rendent cela impossible ou dangereux.
Si les parents ne parviennent pas à s’entendre, la médiation familiale peut être une solution pour éviter une procédure judiciaire longue et conflictuelle. Un médiateur familial, neutre et spécialement formé, aide les parents à trouver des solutions amiables en tenant compte des besoins de l’enfant.
Les modalités de garde peuvent être modifiées si les circonstances changent. Par exemple, si un des parents déménage ou si l’enfant grandit et que ses besoins évoluent, une nouvelle demande peut être faite devant le juge pour ajuster la garde.
L'intérêt supérieur de l'enfant ne se limite pas à ses besoins matériels mais inclut aussi la prise en compte de ses souhaits, surtout lorsque l'enfant est en âge de comprendre les enjeux. Cela signifie que le juge pourra écouter l'enfant et prendre en compte son ressenti, même si cela ne constitue pas la seule base de la décision.
Le droit de la famille couvre de nombreuses situations touchant à la vie intime et personnelle des individus. Il a pour objectif de préserver l’intérêt des membres de la famille, et en particulier celui des enfants. Les règles sont souvent évolutives et le droit de la famille peut être influencé par des évolutions sociales ou les changements dans les mentalités (ouverture du mariage aux couples de même sexe, ouverture de la PMA aux femmes célibataires et aux couples de femmes).
En ce qui concerne spécifiquement la garde des enfants après une séparation, celle-ci doit viser à préserver l'équilibre émotionnel de l'enfant, tout en permettant aux deux parents de jouer un rôle significatif dans sa vie. Si un accord amiable n’est pas possible, le juge interviendra pour trouver la solution la plus adaptée, en s’appuyant sur l'ensemble des critères évoqués ci-dessus. La priorité reste toujours l'intérêt supérieur de l'enfant, c'est-à-dire garantir sa sécurité, son bien-être et son épanouissement.
Pour entamer des démarches amiables, saisir la justice ou se préparer à l’audience devant le Juge aux affaires familiales, l’avocat est un allié indispensable. Il permet à son client de prendre du recul sur sa situation. Il le guide sur les décisions les mieux à même de préserver ses intérêts et ceux de ses enfants. Il l’alerte sur les difficultés susceptibles de se poser, le conseille sur les demandes qu’il convient de formuler au regard de sa situation toute particulière et rédige les actes de procédure indispensables à la sauvegarde de ses droits.